
EN BREF
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Une réunion animée par l’association Neodd à Pont-Audemer a rassemblé une trentaine de représentants d’entreprises, les préparant à une future obligation de transparence concernant leur bilan carbone. La directrice de Neodd, Sabine Guichet-Lebailly, a souligné que les petites et moyennes entreprises doivent dès maintenant s’engager dans une démarche de responsabilité sociale et environnementale (RSE), en prévision de réglementations qui intégreront des informations de durabilité dans leurs rapports. Bien que cette obligation s’applique d’abord aux grandes entreprises et aux PME cotées en bourse d’ici 2028 et 2029, les petites structures doivent se préparer car leurs émissions de carbone seront également prises en compte dans les bilans des grandes entreprises avec lesquelles elles collaborent. Pour aider ces entreprises, Neodd a introduit l’outil Evol’up, une plateforme destinée à mesurer et améliorer leur performance RSE.
Dans un contexte de sensibilisation croissante autour des enjeux environnementaux, la question de savoir si les entreprises seront un jour tenues de publier leur bilan carbone se pose avec insistance. Une initiative en Normandie émerge pour accompagner les petites et moyennes entreprises (PME) dans cette démarche écologique. L’association Neodd, par le biais de ses programmes d’assistance, se positionne comme un acteur clé pour guider ces entreprises à travers les exigences futures concernant leur responsabilité sociale et environnementale (RSE).
Contexte et nécessité d’un bilan carbone
La pression sociétale et réglementaire pour que les entreprises adoptent des pratiques plus durables ne cesse d’augmenter. Les questions liées au changement climatique et à la durabilité de notre planète obligent les entreprises à repenser leurs modes de fonctionnement, notamment en ce qui concerne leurs émissions de gaz à effet de serre. De nombreux gouvernements, dont la France, se sont engagés à respecter les accords internationaux tels que ceux établis lors de la Cop21, qui visent à limiter l’augmentation de la température mondiale.
La directive européenne CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) impose dorénavant un cadre de reporting pour les entreprises afin d’évaluer leurs impacts environnementaux. Cette directive, qui devrait être intégrée dans la loi française, exige que de nombreuses entreprises publient des informations sur leur consommation d’énergie, leurs émissions de CO2, et d’autres indicateurs d’impact environnemental. À l’approche des échéances prévues pour 2028 et 2029, il devient essentiel pour les PME d’anticiper ces changements.
Rôle de l’association Neodd
Consciente des défis que représentent ces nouvelles obligations, l’association Neodd s’est engagée à offrir un accompagnement aux TPE et PME. Fondée par des syndicats patronaux tels que le Medef et la CPME, Neodd a pour but de favoriser l’intégration des entreprises dans une démarche de développement durable. Lors d’une récente réunion à Pont-Audemer, Neodd a rassemblé des représentants d’entreprises pour discuter des enjeux liés à leur bilan carbone.
Outils et ressources proposés
Parmi les outils mis à disposition, on trouve la plateforme Evol’up, qui permet aux entreprises d’évaluer et de gérer leur performance en matière de RSE. Cet outil facilite la collecte de données nécessaires au reporting environnemental et guide les entreprises dans les étapes à suivre pour réduire leur empreinte carbone. La directrice de Neodd, Sabine Guichet-Lebailly, souligne l’importance de fournir un cadre adapté aux petites structures pour qu’elles puissent confronter les exigences de durabilité à leurs réalités opérationnelles.
Les enjeux législatifs à l’horizon
À partir de 2026, tous les rapports de gestion des entreprises devront inclure des informations sur leur impact environnemental. Cette obligation sera progressivement étendue aux entreprises de plus grande taille, y compris celles qui collaborent avec des grandes entreprises. Par conséquent, même les petites structures que sont les TPE-PME doivent planifier leur transition environnementale si elles souhaitent rester compétitives dans un marché de plus en plus exigeant.
Il est important de noter que la dérégulation des normes environnementales à certains moments de notre histoire, telle qu’observée durant le mandat de Donald Trump, a conduit à un relâchement des échéances pour les obligations carbone. Cependant, avec la montée des préoccupations environnementales, le retour à des réglementations plus strictes semble inévitable, tout comme le renforcement des sanctions pour les entreprises qui ne respectent pas ces directives.
Importance de l’engagement des entreprises
Les grandes entreprises mettent en œuvre des politiques de réduction des émissions et tiennent compte des actions de leurs partenaires et fournisseurs dans leurs bilans. Des entreprises comme Enedis, la SNCF et Orano cherchent à promouvoir une transition vers des pratiques plus durables. Ces entreprises attendent de leurs prestataires qu’ils contribuent également à l’effort collectif de réduction des émissions de carbone.
Pour les entreprises qui réalisent un chiffre d’affaires significatif en collaboration avec ces géants, la nécessité d’adopter des pratiques durables ne sera plus une option, mais une obligation. Cela souligne l’importance pour toutes les entreprises d’intégrer une stratégie carbone et de répondre aux attentes croissantes du marché en matière de responsabilité sociale.
Impact sur le secteur économique
Les entreprises qui choisissent d’ignorer ces exigences s’exposent à des risques de non-conformité, qui pourraient se traduire par des sanctions financières ou une détérioration de leur réputation. Dans un climat où les consommateurs et les investisseurs attachent une grande importance aux valeurs écologiques, une absence de démarche responsable peut nuire gravement à la compétitivité d’une entreprise.
Les entreprises doivent comprendre que la mise en œuvre d’un bilan carbone ne doit pas être perçue uniquement comme une contrainte, mais plutôt comme une réelle opportunité d’amélioration, d’innovation et de valorisation de leur image de marque. Cela peut également aider à attirer des talents, qui recherchent de plus en plus des employeurs engagés dans des pratiques durables.
Sensibilisation et formation
Les formations et initiatives offertes par Neodd visent à sensibiliser les entreprises aux enjeux de la durabilité. Avec des sessions d’information et des ateliers pratiques, les entreprises peuvent non seulement apprendre à établir leur bilan carbone, mais aussi découvrir comment réduire leur impact environnemental, optimiser leurs processus et mieux répondre aux demandes du marché.
Partager les meilleures pratiques
Les exemples de réussite sont également partagés parmi les membres, permettant aux entreprises d’apprendre les unes des autres. En suivant les pistes empruntées par d’autres, les TPE-PME peuvent réduire leur empreinte environnementale tout en conservant leur modèle économique. Des secteurs variés, de l’agroalimentaire à la construction, peuvent trouver des solutions adaptées à leurs réalités.
Initiatives inspirantes
De nombreuses entreprises locales, comme celles présentées lors de l’événement de Pont-Audemer, montrent qu’il est possible de concilier rentabilité et respect de l’environnement. L’exemple d’un éleveur engagée dans l’agroécologie illustre comment les pratiques agricoles peuvent être réinventées pour encourager la biodiversité tout en préservant la rentabilité de l’exploitation.
Conclusion anticipée sur le chemin à suivre
Alors que la pression pour une plus grande responsabilité environnementale se renforce, les entreprises ne peuvent ignorer la nécessité de mettre en œuvre des pratiques durables. Le soutien d’associations comme Neodd est essentiel pour aider les PME à franchir le seuil de cette obligation d’affichage du bilan carbone. De telles initiatives pourront sans aucun doute transformer le paysage économique normand, en faisant des entreprises davantage conscientes de leur impact sur l’environnement et en leur permettant de jouer un rôle clé dans la transition énergétique et écologique.
Les entreprises doivent dès maintenant commencer à intégrer des réflexions sur leur responsabilité environnementale dans leur stratégie globale pour ne pas se retrouver en difficulté face aux exigences à venir. La transition vers un modèle économique respectueux de l’environnement est un impératif qui profite non seulement aux entreprises, mais également à la société dans son ensemble.

Les entreprises devront-elles bientôt afficher leur bilan carbone ? Une assistance précieuse pour les petites et moyennes entreprises
Lors d’une récente réunion à Pont-Audemer, une trentaine de représentants d’entreprises ont pris conscience de l’importance croissante de leur bilan carbone. L’association Neodd, qui accompagne les petites et moyennes entreprises (PME) dans leur démarche environnementale, a joué un rôle crucial en fournissant des informations et des outils adaptés.
Sabine Guichet-Lebailly, directrice de Neodd, a exprimé : « Nous voulons offrir un cadre clair et des outils pour naviguer dans cette nouvelle obligation. » Cela fait écho à la directive européenne qui impose aux entreprises d’intégrer des informations sur la durabilité dans leurs rapports de gestion, une exigence qui deviendra réalité d’ici 2028.
Damien Pénot, dirigeant d’une entreprise spécialisée dans la fabrication de bâches, a expliqué qu’il « travaille beaucoup avec l’industrie » et qu’il est déjà confronté à des demandes de bilan carbone. « Il est crucial que nous prenions de l’avance pour rester compétitifs, » a-t-il ajouté, soulignant l’urgence de cette transition.
Un autre participant a partagé son expérience en matière de transition écologique. « Nos clients, en particulier ceux du secteur public, s’intéressent de plus en plus à notre empreinte carbone. » Ce témoignage montre que les PME doivent s’adapter aux attentes croissantes du marché en matière de durabilité.
Les entreprises présentes ont également reçu des conseils pratiques pour améliorer leur empreinte. L’un des intervenants a révélé qu’il était en train de passer à des matériaux biosourcés afin de réduire son impact environnemental. « Chaque petit pas compte, » a-t-il insisté, incitant les autres à suivre cet exemple.
Les défis sont nombreux, mais l’enthousiasme et la volonté de changement étaient palpables lors de cette réunion. « Pour nous, l’idée de ne plus être simplement spectateurs mais acteurs de notre impact environnemental est motivante, » a conclut un autre participant, prêt à s’emparer de cette responsabilité partagée.